samedi 25 juillet 2009

Menace sur les spots


Menace sur les spots

Ecrit par Rémi le 25/7/2009
Artificialisation, conflits d'usage, bétonisation, pollutions...

Lieux de repos et de détente, les plages sont aussi des zones de fortes tensions générées par des intérêts divers et parfois contradictoires (souvent financiers contre environnementaux).

Surfrider Bouches-du-Rhône prend sa planche sous le bras et part rendre visite aux voisins du Var pour mettre un coup de projecteur sur des problèmes de conflit d'usage sur deux spots emblématiques de la côte Méditerranéenne : Brutal Beach à Six-Fours et Portissol à Sanary...
La réputation de ces deux spots dépasse largement le cadre du Var mais aussi celui de la Méditerranée. Ils sont tous deux régulièrement menacés par des projets plus où moins pharaoniques et peu respectueux de l'environnement.

Commençons par Portissol :
Ici il s'agit typiquement d'un conflit d'usage surf/baignade sur fond de polémique avec la municipalité et les forces de l'ordre.
Un point de tension maximale a été atteint durant l'été 2007 avec l'intervention de CRS, la confisaction (illégale) de matériel de surf et un discours pour le moins "musclé" de la part des "autorités".

Le problème est que la vague déroule dans la zone de baignade et que l'esprit de compromis qui permettait de réguler la vie du lieu a laissé la place à une crispation démesurée.
D'autre part, pour régler "définitivement" les problèmes d'érosion de la plage et augmenter la taille de celle-ci, afin de la transformer en "piscine naturelle", la municipalité a envisagé la construction d'une digue immergée... ce qui signerait l'arrêt de mort de la vague de Portissol ainsi peut-être que des herbiers de posidonie, très présents dans le secteur, et artificialiserait complètement une crique restée jusqu'alors naturelle (et prisée pour celà).

Aujourd'hui le panneau "surf interdit" trône sur Portissol, un vrai crève-coeur...

Mais nous ne serions pas complets sans signaler que tout n'est pas noir et que la ville tente depuis l'été 2008 une résolution écologique du problème d'érosion, par un réensablement naturel.

Des panneaux expliquent en effet aux baigneurs pourquoi la plage peut être couverte de matières végétales (des posidonies mortes), ce que l'on appelle la "laisse de mer", et qui permet une meilleure fixation de la plage, une meilleure résistance aux assauts des vagues ainsi que l'existance d'un écosystème propre, contrairement aux plages nettoyées mécaniquement et transformées progressivement en milieux stériles.
Cette initiative montre qu'il est possible d'évoluer et nous renforce dans notre motivation à porter les idées écologiques avec l'aide de tous les citoyens.
Concernant le problème plus spécifique du surf et de la baignade, il doit être possible de trouver un arrangement, notamment si l'on pense que les deux activités ont besoin de conditions de mer différentes (en effet la baignade est rendue plus dangereuse sur la dalle par mer formée).

A Brutal Beach, c'est une autre variante de la pression sur les zones littorales qui est illustrée. Le serpent de mer ici s'appelle "port de plaisance".
Les plus anciens se souviennent qu'une partie du spot a déjà été détruite il y a plusieurs années pour permettre la construction d'un parking.
Le projet qui menace le lieu est la construction d'une extension du port de plaisance. 150 anneaux à l'origine, revu à 75 aujourd'hui, pour un résultat à peu près similaire (voir photo).

Si la tension est quelque peu retombée aujourd'hui il faut savoir que certains pratiquants ont connus les affres de la garde à vue et n'ont pas hésité s'interposer physiquement devant les engins de chantier au milieu des années 90. Aujourd'hui grâce à leur engagement l'endroit est encore indiqué sur les cartes des surfeurs et voileux de toute la méditerranée.
On peut d'ailleurs noter, non sans ironie, que les sites officiels des deux communes mettent en avant la pratique du surf et du windsurf sur leurs plages.

Surfrider a connaissance de ces dossiers et s'implique au quotidien dans le combat pour la préservation des spots de surf et des littoraux. Des victoires emblématiques ont été remportées aux Etats-Unis (vague de Trestles), en Suède (spot de Mölle)...
C'est aussi possible en France! Mais cela nécéssitera la mobilisation de tous, à commencer par les pratiquants locaux de ces plages
(qu'ils soient surfeurs, baigneurs, promeneurs ou riverains).


Article Var matin

mardi 14 juillet 2009

Privatisation des plages


Privatisation des plages

Ecrit par Rémi le 14/7/2009
Une fois de plus, bizness et environnement ne font pas bon ménage...

Nous apprenons qu'un vigoureux lobbying exercé depuis des années par des élus de la Côte d'Azur et de Bretagne a porté ses fruits et leur permet aujourd'hui de remettre en cause le décret du 26 mai 2006, relatif aux concessions de plage :

Mesures principales : les établissements devaient être démontés six mois par an, et le pourcentage d'espace concédé au privé ne pouvait dépasser 20 % du total de la surface du terrain.
Aujourd'hui...

...nous passons à une occupation de 30% et une présence pérenne de structures "démontables" (notez la subtilité).
On peut entendre dire "de toutes façons ces règles n'étaient pas respectées, autant les assouplirs". Argument peu recevable bien que très répandu.

Privatisation, artificialisation,... le littoral n'a pas fini de subir les assauts des activités humaines.

lundi 6 juillet 2009

Grosse boulette à Marseille!


Grosse boulette à Marseille!

Ecrit par Rémi le 6/7/2009
Depuis quelques jours les côtes de Marseille et Cassis connaissent une pollution par les hydrocarbures, une "mini" marée noire en somme.
Ce serait la première fois que cela se produit avec cette ampleur à Marseille. Il s'agit de petites boules de pétrole, très collantes et difficiles à enlever sur la peau.
Dégazage d'un navire de commerce ou d'un plaisancier? L'origine de cette pollution reste inconnue.

(La police n'esseclue pas la thèse de l'asquidant @antenne3 marseille) ^^'