mercredi 24 septembre 2014

Saison balnéaire finie, surveillance de la qualité des eaux partie

Ils étaient nombreux à la plage ce samedi 20 septembre à profiter de la douceur de la fin de l'été marseillais avec une mer à 23°C. Année après année, les faits ne se démentent pas, les plages marseillaises sont prises d'assaut en juin et septembre. 

Plages du Prado, samedi 20 septembre en fin de journée


Or un violent orage a frappé la ville et ses alentours la veille au matin, et dans ces cas là, le risque est bien connu à Marseille : le déversement à la mer du surplus des égouts que la station d'épuration n'est pas en capacité de traiter, le flux étant gonflé par les eaux de pluie récupérées par le réseau unitaire du centre ville.

Les eaux de lessivage des rues qui peuvent s'écouler en mer par endroit peuvent aussi présenter un problème. Le principe de précaution, et le conseil donné par Surfrider, est de ne pas se baigner après une pluie, a fortiori après un gros orage. 

Mais il n'est pas toujours évident pour le public de faire le lien entre l'orage de la veille et les conditions idéales du jour suivant, et l'absence d'information ne lui permet pas d'au moins faire le choix de se rendre à la plage en connaissance de cause. 
Or c'est là que nous nous confrontons à une particularité marseillaise : une "saison balnéaire" qui se termine le 31 août, et avec elle la fin de la surveillance quotidienne des plages et de la qualité de leurs eaux. Et ce alors qu'elles sont très fréquentées à ce moment.
Des communes voisines proposent encore ce service au mois de septembre.


Capture d'écran du site de la Ville.


Ainsi, nous sommes dans l'impossibilité de dire si les usagers se sont baignés dans des eaux de bonne qualité ce week-end ou dans une eau potentiellement polluée, qui aurait vu le drapeau violet hissé et la baignade interdite durant l'été.



mercredi 17 septembre 2014

Le Parc National des Calanques voit rouge

En 1964,  Alain Bombard, célèbre biologiste, dénonçait le précédent créé par l'autorisation des rejets de l'usine d'Alumine de Gardanne au large de Cassis au moyen d'un émissaire de 47 km de long, se déversant dans le canyon de Cassidaigne.





50 ans et des dizaines de millions de tonnes de boues rouges déversées plus tard, le Conseil d'Administration du nouvellement créé Parc National des Calanques vient d'autoriser l'usine à 30 ans de rejet en plus, quand il était prévu un arrêt en 2015 depuis 1996...

Surfrider Bouches-du-Rhône était présent à la manifestation recevant les participants au Conseil d'administration au côté d'autres ONG et d'associations de défense des Calanques pour affirmer son opposition à une pollution qui n'a que trop duré. 

Suite au vote, Yves Lancelot, océanographe et ancien directeur de recherche au CNRS, membre du conseil d'administration du parc (et un des trois représentants d’associations de protection de l’environnement, sur un collège de 51 votants !...) s'est dit choqué par son résultat : "C'est dramatique, personnellement ça me choque beaucoup".