Campagne mégots Surfrider Foundation Bouches-du-Rhône, résultats de l’action du Samedi 30 juin 2012 menée sur les plages du Prado, de la Fausse Monnaie et du Prophète.
En ce samedi 30 juin, Surfrider Foundation Bouches-du-Rhône, épaulée par 20 volontaires au service civique de l’association Unis-Cité et 5 salariés de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire PACA, a organisé une action anti-mégots de cigarettes à Marseille, sur la Corniche Kennedy et les plages du Prado (Nord et Sud), de la Fausse Monnaie et du Prophète.
A l’issue de cette journée qui se voulait un point d’orgue de sa campagne de sensibilisation menée toute cette année, les bénévoles ont ramassé 25 000 mégots ! Ce nombre peut paraître hallucinant, et pourtant il en restait encore sur les plages lorsqu’ils les ont quittées, probablement au moins autant, et ce pour deux raisons.
Premièrement les mégots se sont accumulés au cours du temps et se sont enfouis dans le sable, ne ressortant qu’au gré des retournements de la plage du fait des passages des usagers. Il faudrait donc repasser de nombreuses fois au même endroit pour l’épurer totalement des mégots qu’il recèle.
Deuxièmement, les fumeurs de la plage, à de rares exceptions près, en ajoutaient constamment, éteignant leur cigarette dans le sable et y laissant négligemment le mégot planté, malgré les cendriers de plage distribués gratuitement par les services municipaux.
Cette campagne que nous avons menée tout au long de cette année avait pour but de vous faire prendre conscience, chers concitoyens, de la pollution générée par les mégots de cigarette. Nous nous sommes appuyés sur des chiffres accablants : un seul mégot pollue 300 litres d’eau à cause des plus de 2500 composés chimiques qu’il contient ; le filtre, constitué d’acétate de cellulose, met plusieurs années à se dégrader en plancton plastique ; Les effets des mégots de cigarette sur la biodiversité ont été attestés par des études scientifiques, provoquant une mortalité totale des daphnies en 48h dès qu’il y a deux mégots par litre, ou la mortalité de 50% de la population de poissons dès qu’une concentration de 1,1 mégot par litre était atteinte (source lemegotdefi.com). Et nous avons ramassé les mégots sur les plages pour que vous réalisiez à quel point ils envahissaient votre environnement : 6 700, 14 000, 5 400, et hier 25 000, au total plus de 50 000, les chiffres sont éloquents. Sans réaction de votre part, demain, nos plages en seront tapissées. Est-ce cela que nous voulons pour nos enfants ?
Il est pourtant très simple de réagir face à ce fléau. Il suffit de considérer que le mégot est un déchet comme un autre, et de le jeter dans un cendrier ou une poubelle. Tout le monde peut faire ça, alors qu’attendons-nous ?