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mardi 22 septembre 2015

Le Surfrider Campus Tour 21 arrive à Marseille !

En préparation de la COP21, nous vous proposons des activités sur la plage du Prophète à Marseille afin de découvrir les enjeux liant mers et changements climatiques ! 

Le Surfrider Campus Tour 21 (projet labellisé Paris Climat 2015) a commencé son périple le 8 juin dernier à l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan. Depuis, le SCT21 va à la rencontre des citoyens pour les sensibiliser et les engager aux enjeux liés au changement climatique. 
 
 
Lundi 28 septembre, dès 20h00 : Cinéma plein air sur la plage du Prophète - Projection du film "Tara : voyage au cœur de la machine climatique"
   


Mercredi 30 septembre, dès14h00

Le village "Tropical Prophète" vous accueille sur la plage, pour vous proposer de découvrir via des animations ludiques et interactives les évolutions dues au changement climatique que nous connaitrons probablement d'ici quelques années, et les moyens pour prévenir ou réduire ces évolutions. 
Randonnées subaquatiques, ateliers, jeux, débats, ponctueront entre autres l'après midi. Un concert sur la plage clôturera en soirée le village !





 

***(gratuit)*** 





  


La journée du mardi 29 septembre sera dédiée aux jeunes générations (les lycéens) et aux décideurs (les politiques) pour les sensibiliser à ces enjeux. 

Tropical Prophète

Et n'oubliez pas, on se retrouve juste avant pour la prochaine action à Marseille : collecte de déchets en partenariat avec Terre-neuve 13 le 27 Septembre de 9h à 12h sur la plage de Corbières à l'Estaque.

 

lundi 29 novembre 2010

Rencontres d'Averroès


Rencontres d'Averroès

Ecrit par Rémi le 29/11/2010

Ce week-end avaient lieu à Marseille les 17èmes Rencontres d'Averroès qui se proposent de "penser la Méditerranée des deux rives".
Pour la première fois ces rencontres avaient pour thème l'environnement et plus particulièrement la fragilité de la Méditerranée.
Organisées en trois temps ("de la terre", "de la mer", "de l'avenir"), elles ont vu des personnalités diverses, telles que l'artiste-navigateur Titouan Lamazou, le spécialiste de géopolitique Jean-Christophe Victor, l'agriculteur-écrivain Pierre Rabhi, échanger autour de cette "mer entre les terres" si riche et si fragile.
Ayant assisté à ces tables rondes, je propose de vous restituer quelques unes des pensées les plus marquantes. La deuxième table ronde, axée sur la mer fut particulièrement intéressante.


Titouan Lamazou a notamment raconté la réduction considérable de la liberté depuis l'époque où, jeune marin, il est parti sillonner le monde avant de devenir un champion de course au large. " Il y a trente ans, on ne pensait pas aux histoires de visas, on partait... Aujourd'hui il est impossible de ne pas prévoir tout cela".
Il a également rappelé que ces dernières années 20000 personnes avaient péri noyées en tentant de gagner les rives de l'Europe dans les canots des passeurs. Et aussi rapporté une histoire qui l'a profondément choqué en tant que marin, l'agonie d'un bateau de réfugiés laissés pour compte en pleine mer par un bateau de pêche, au mépris complet d'une des règles premières de la navigation : l'assistance aux navires en perdition.
La discussion abordant par la suite la pêche il a fait part de son irritation à entendre parler de "stocks" de thon, comme s'il ne s'agissait que d'une vulgaire marchandise.
C'était un Titouan Lamazou assez en colère face à la marche du monde... on le comprend.

Jean-Christophe Victor (qui est le fils du grand explorateur des pôles, Paul-Emile Victor) que tout le monde connaît pour son excellente émission "Le dessous des cartes" sur Arte, a rappelé que chaque citoyen a le pouvoir d'agir sur la société, notamment par le bulletin de vote. "Il ne faut pas dire c'est la faute à l'Etat, à l'Union Européenne...", chacun a un pouvoir sur la société. Il a redit le besoin de "découpler" la croissance économique, afin de continuer à produire des richesses mais en arrêtant d'entamer le capital environnemental de la Terre.

Il a été rappelé que la Méditerranée représente moins de 1% de la surface maritime du globe et moins de 0,3% du volume de tous les océans, mais contient plus de 10% de la biodiversité mondiale avec 30% d'espèces endémiques. Une richesse exceptionnelle donc.

Dans la rencontre de l'après-midi, le sage Pierre Rahbi a, lui, prôné la "sobriété heureuse". Il a fait part de son indignation croissante face aux désordres du monde et a rappelé que les changements dans l'agriculture qu'il promeut (une agriculture paysanne bio) ont été mis à l'épreuve et ont réussi partout, dans tous les milieux, avec des sols qui se régénèrent et une productivité qui n'a rien à envier à l'agriculture industrielle.
Il a aussi évoqué son rapport à la spiritualité et son émerveillement devant "le mystère de la vie", qu'il tient pour toute religion. "Nous sommes là pour observer et nous émerveiller de la vie, pas pour la détruire, sinon c'est qu'il y a un problème" a-t-il énoncé.

Lors du temps d'échange, un des thèmes étant la mer, j'ai pris la parole pour faire part de mes réflexions (réflexions portées par Surfrider et d'autres organisations) : un Grenelle de l'environnement a été organisé puis on s'est aperçu qu'on avait oublié quelque chose : la mer ! On a donc dû faire un Grenelle de la mer par la suite. La France possède la deuxième zone économique maritime mondiale... mais pas de Ministère de la Mer. Si celui-ci fut bel et bien créé suite au grenelle, il a fait les frais du dernier remaniement ministériel. Tout ceci pour situer l'importance de la mer dans les politiques du pays.
J'ai également indiqué, et au même moment se déroulait la conférence de la CICTA à Paris, que l'on pouvait parfois avoir l'impression que les pêcheurs industriels disposaient d'une ligne téléphonique directe avec les plus hautes autorités, quand il est si difficile d'obtenir une décision qui va dans le sens de la protection de l'environnement. J'ai enfin évoqué l'autorisation récente de recherche pétrolière au large de Marseille...
S'il est indéniable que le discours écologique a percé dans la société, le "business as usual" est loin d'être derrière nous.

Voilà quelques échanges marquants parmi tant d'autres prononcés tout au long de ces six heures de dialogue entre Méditerranéens des deux rives (bientôt disponibles en ligne).

Rémi (Surfrider Bouches du Rhône)