jeudi 8 décembre 2011

14000 mégots


14000 mégots

Ecrit par Rémi - Lionel. le 8/12/2011
14000 mégots ! C'est ce qu'ont ramassé les bénévoles de Surfrider Bouches-du-Rhône, ce samedi 3 décembre lors du nettoyage organisé à l'Escale Borély à Marseille.
Suite aux intempéries ayant touché la région il y a quelques semaines, nous avions dû repousser la deuxième action de notre campagne mégots .

Rappelons les données du problème : un mégot contient plus de 4000 composés chimiques (les noms de certains étant suffisamment évocateur par eux-mêmes : ammoniac, arsenic, DDT...), il pollue entre 300 et 500 litres d'eau et met plusieurs années (entre 1 et 12 ans) à se dégrader (visuellement car les molécules chimiques des métaux lourds par exemple ne disparaissent jamais).
http://cheat-island.com/
A l'anse de la Fausse Monnaie, site du premier nettoyage, nous avions ramassé 6000 mégots sur 100 m de littoral.
http://cheat-island.com/
Nous avions cette fois retenu le site de l'Escale Borély. Ce lieu de détente, qui borde trois des plus grandes plages de la ville, Borely, Bonneveine et Vieille Chapelle, et qui regroupe bars et restaurants, est bien connu des Marseillais. L'Escale est l'illustration de la ville les pieds dans l'eau et subit, malgré des nettoyages réguliers, une pollution permanente.

Ce 3 Décembre, 12 membres de l’association Inter Loisirs (10 jeunes et leurs accompagnateurs) et 9 bénévoles de Surfrider Bouches du Rhône ont ramassé en 2 heures plus de 14 000 mégots de cigarette, devant des passants interpellés par un tel "spectacle".
Et il en restait encore…

C'est pourquoi notre campagne se déroulera tout au long de l'année dans des lieux emblématiques du littoral des Bouches du Rhône. Une campagne qui s'incrit dans une dynamique internationale de Surfrider, avec les antennes de la
Côte Basque , de Barcelone, ou encore de San Diego.

Cette action a donné lieu a un article dans la Provence, un "chiffre du jour" dans le journal 20 Minutes Marseille, et un reportage de la chaîne de télévision locale LCM.


Sim
ONU

Au même moment, répondant à l'invitation de l'école Euromed Marseille, l'antenne avait dépéché l'un de ses membres pour participer en tant qu'observateur-évaluateur à
simONU 2011. Une simulation de l’Assemblée générale de l’ONU, où pendant deux jours plus de 250 étudiants ont joué le rôle de 55 représentations diplomatiques issues de tous les continents, avec pour thème des débats cette année : l'accès à l'eau.
Résultat : deux résolutions adoptées par l'Assemblée générale et pour les vainqueurs du jeu, un voyage à New-York pour aller représenter leur école dans la plus grande simulation Onusienne au monde.

mardi 27 septembre 2011

100m de littoral, 6200 mégots.


100m de littoral, 6200 mégots.

Ecrit par Rémi le 27/9/2011
La moisson annoncée pour le premier nettoyage de la campagne mégots a bien eu lieu :

11 personnes, 100m de côte rocheuse, 6200 mégots ramassés en moins d'une après-midi !

L'équation qui fait mal.
Un chiffre impressionnant qui révèle l'étendue de cette pollution "cachée". Cachée car, si elle n'est pas invisible, il faut regarder dans le détail pour la voir. Mais une fois que l'on commence à y accorder un peu d'attention on prend progressivement conscience de l'ampleur du fléau.

Rappelons les données du problème : un mégot contient plus de 4000 composés chimiques (les noms de certains étant suffisamment évocateur par eux-mêmes : ammoniac, arsenic, DDT...), il pollue entre 300 et 500 litres d'eau et met plusieurs années (entre 1 et 12 ans) à se dégrader (visuellement car les molécules chimiques des métaux lourds par exemple ne disparaissent jamais).

Les bénévoles de Surfrider en ont ramassés 6200 en moins d'une après-midi sur 100 mètres de littoral, Anse de la Fausse Monnaie, haut lieu de la baignade à Marseille, lors de ce nettoyage qui a donné lieu à un reportage sur France Bleu Provence et à
un article dans le journal La provence (retrouvez toutes les photos du nettoyage sur l'album dédié).

Un lancement réussi donc pour la cette campagne "mégots", pour laquelle Surfrider Bouches du Rhône effectuera chaque mois un nettoyage spécifique sur un lieu différent du littoral, afin d'attirer l'attention de tous sur cette pollution "cachée".

jeudi 22 septembre 2011

Lancement de la campagne mégot


Lancement de la campagne mégot

Ecrit par Rémi le 22/9/2011
Surfrider Foundation Bouches du Rhône débute une nouvelle année d’action ce samedi 24 Septembre à Marseille par un nettoyage spécifiquement dédié aux mégots de cigarettes.

Suite à la « campagne de quantification des déchets » qui a permis d’estimer la quantité de déchets rejetés sur le littoral Marseillais chaque mois (330kg/mois/100m), Surfrider Bouches du Rhône a décidé de s’attaquer aux mégots de cigarettes. Un seul mégot pollue 300 litres d’eau, contient 4000 composés chimiques et met plusieurs années à se dégrader.
Depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les lieux publics début 2008, le nombre de mégots jetés dans les rues a considérablement augmenté. Via le cycle de l’eau, on les retrouve sur les plages où ils viennent s’ajouter à ceux abandonnés sur place par les baigneurs.

Pour sa première intervention, Surfrider Bouches du Rhône a choisi l’Anse de la Fausse Monnaie, un lieu emblématique fréquenté par une population « d’habitués » et pourtant dégradé à outrance, comme en témoigne la moisson qui s’annonce.

Surfrider Bouches du Rhône rejoint ainsi les antennes
Côte Basque et Barcelone de l’association, dans la sensibilisation du public et des collectivités aux problèmes générés par cette pollution. Cette campagne se déroulera tout au long de l’année à venir !
Nous vous attendons le 24 Septembre à 13h30, Anse de la Fausse Monnaie.

jeudi 15 septembre 2011

Pour quelques barils de plus


Pour quelques barils de plus

Ecrit par Rémi le 15/9/2011
Du pétrole aurait été trouvé au large de la Guyane. Voilà la nouvelle annoncée en une des médias hexagonaux il y a quelques jours.
Surfrider avait communiqué sur
ces explorations en début d'année (un 2ème article ici).

En Provence des recherches sont également en cours...
Et le problème est que quand on cherche, on finit parfois par trouver. "Une découverte historique" a clamé la presse française dans un bel élan d'unanimité. "Historique" en quoi, cela n'était pas précisé...
Enfin voilà, la libération, le soulagement, la France a enfin du pétrole ! Le jeu des vases communicants ayant vraisemblablement fait son œuvre, il semble malheureusement que depuis les années soixante-dix les idées (dans le domaine de l'énergie) se soient envolées vers d'autres contrées...

Évidemment, les compagnies pétrolières n'ont fourni aucune indication précise sur cette "découverte". Ce n'est pas qu'on ne leur fait pas confiance, mais l'intox fait partie du métier, et les raisons ne manquent pas pour pratiquer l'exercice subtil de l'effet d'annonce : la prolongation d'un permis d'exploration, donner un petit coup de pouce à la cotation de l'action en bourse,...

Nous devons nous contenter d'informations plus que parcellaires, ce que nous savons par contre c'est qu'il s'agit de forages parmi les plus profonds jamais réalisés.

Ce que nous savons également c'est que le représentant de Total ment lorsqu'il affirme : Pas le même scénario en métropole
Toutefois, pas question de s'aventurer sur les côtes de la métropole française. "C'est inenvisageable d'aller forer au large de Nice par exemple. Creuser dans les terres est déjà trop compliqué", explique-t-on chez Total.


La zone en vert au bas de la carte ne semble pourtant pas située dans le Golfe du Mexique...



Certes ce ne sont pas des entreprises françaises qui opèrent, mais les hydrocarbures trouvés auront la même couleur.

Surfrider Bouches-du-Rhône est en contact avec le Collectif Marseillais contre les gaz de Schiste (car il s'agit de la même campagne de recherche de pétrole et gaz "non conventionnels") et reste mobilisé sur le sujet.
Il faut savoir que le permis maritime n'est pas concerné par le moratoire (déjà décrié) sur les forages voté par l'assemblée nationale au printemps sous la pression de la mobilisation citoyenne. Loin des yeux, loin du coeur...

Dans ce combat du pot de terre contre le pot de fer, nous devrons nous mobiliser fortement si nous ne voulons pas prendre le risque que la Méditerranée connaisse un jour le sort du golfe du Mexique.